Durant le parcours scolaire, beaucoup d’élèves rencontreront des difficultés quant à la lecture de phrases ou de textes. Cela suscite parfois de l’inquiétude chez certains parents qui viennent à se demander si leur enfant pourrait être dyslexique. Cet article vous servira de guide pour vous aider à mieux comprendre ce trouble d’apprentissage.
La dyslexie est le trouble neurologique d’apprentissage qui est le plus fréquent. La dyslexie est diagnostiquée lorsqu’elle touche l’une ou l’autre des voies d’accès à la lecture. Elle s’accompagne presque toujours de trouble de l’écriture ou de l’orthographe puisqu’ils sont causés par le même trouble neurologique.
Quelles sont ces voies d’accès ?
Nous avons la voie d’adressage ou voie lexicale qui permet de reconnaître globalement des mots lors de la lecture. Ainsi, lorsque nous lisons, nous reconnaissons globalement certains mots et nous n’avons pas besoin de nous concentrer à décoder chacun des mots syllabe par syllabe pour comprendre le texte. Cela nous permet de lire plus rapidement, de façon plus fluide et surtout, cela nous demande beaucoup moins d’énergie.
Il y a ensuite la voie d’assemblage ou voie phonologique que nous utilisons pour décoder les nouveaux mots ou ceux que nous rencontrons plus rarement. Elle fait correspondre le bon graphème (syllabe) au bon phonème (son).
Quelles sont les manifestations de la dyslexie ?
- Inversion, omission ou remplacement des lettres lors de la lecture
- Vitesse de lecture lente
- Ne retiens pas les mots fréquents
- Difficulté à comprendre les phrases ou les textes lus
- Confonds les mots semblables
Comment aider mon enfant dyslexique ?
Ces stratégies peuvent être utilisées même si le diagnostic n’a pas été posé!
Lecture à deux voix : L’enfant et l’adulte lisent ensemble à voix haute. L’adulte lit à la même vitesse que l’enfant, mais il lui modélise la bonne lecture des mots. L’adulte ne dit pas « non » lors d’erreurs de lecture de l’enfant, mais il relit correctement.
Noter et dessiner les mots à retenir : écrire les mots à retenir de façon globale et y ajouter des couleurs ou des images pour aider à mémoriser le mot plus facilement.
Enregistrer des lectures : enregistrer l’enfant, lire des textes qu’il maîtrise pour augmenter sa confiance en lui. Ensuite, graduer les difficultés et l’aider à lire lors de textes plus difficiles. En gardant les enregistrements, on peut rappeler à l’enfant ses progrès.
Épeler les mots : décomposer les mots en sons aide à ne pas en oublier en lisant. Chaque lettre ou son est représenté par un marqueur comme un jeton, un coquillage ou un petit cube. Ainsi, il y a aussi un marqueur visuel qui les aide à voir le nombre de sons dans le mot épelé.
En milieu scolaire, les élèves dyslexiques ont droit, entre autres, à des aides technologiques, comme la synthèse vocale, ainsi qu’au temps supplémentaire pour réaliser les tâches demandées. Bien qu’il soit pertinent de consulter un neuropsychologue en cas de doute de dyslexie chez votre enfant, ces mesures d’aide devraient être accessibles selon les besoins de l’élève et non pas le diagnostic.
Livres pour en savoir davantage :
Reid Gavin, Green Shannon, 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques, éditions Tom Pousse, 2009.
Poirier Priska, Morin Jean, La dyslexie et la dysorthographie racontées aux enfants, éditions de Mortagne, 2019.
Poirier Priska, Tessier Annie, Dyslexie et Dysorthographie- la boîte à outils, éditions de Mortagne, 2019.
Références :
Reid Gavin, Green Shannon, 100 idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques, éditions Tom Pousse, 2009.
Dyspositif : https://www.dys-positif.fr/dyslexie-et-dysorthographie-quelle-relation/
Association québécoise des neuropsychologues : https://aqnp.ca/documentation/developpemental/dyslexie-dysorthographie/
Naître et grandir : https://naitreetgrandir.com/fr/etape/5-8-ans/langage/fiche.aspx?doc=dyslexie
