Tout au long du parcours scolaire, une des facultés qui sera la plus sollicitée est notre mémoire. Saviez-vous qu’il existe trois types de mémoires différentes et qu’il existe différents moyens pour nous aider à enregistrer des informations à l’intérieur de celles-ci ? C’est ce que je vous expliquerai dans l’article suivant. De plus, je vous donnerai des exemples concrets qui aideront les élèves de tout âge à organiser les informations pour étudier de la façon la plus optimale.
Le modèle des trois mémoires est apparu dans les années 1950 avec les travaux de Bruner, Broadbent et Sperling. Le modèle a évolué au fil du temps pour en venir à trois mémoires distinctes, soit le registre sensoriel, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. Dans le registre sensoriel, des centaines de stimuli sont enregistrés en même temps par les cinq sens. Sur le plan de la mémoire à court terme (ou mémoire de travail), 5 à 9 items ou groupe de stimuli peuvent être traités en même temps alors que c’est dans la mémoire à long terme que des milliards de données sont enregistrées (toutes les informations depuis la naissance).
À l’école, les deux mémoires les plus sollicitées sont celles à court et à long terme. Plus l’information dans notre mémoire à court terme est activée de différentes façons, plus elle aura de chance d’aller dans la mémoire à long terme. C’est ce qu’on souhaite en apprentissage! Ainsi, lorsque les élèves doivent étudier pour des examens ou pour apprendre des mots d’orthographes, ils devront tenter de trouver la bonne stratégie pour les aider à mémoriser.
Voici quelques stratégies organisationnelles :
Stratégies d’association
Cette stratégie consiste à établir des liens entre les items que nous désirons mémoriser. Par exemple, on peut inventer une histoire pour nous aider à remémorer dans le bon ordre certaines informations. Aussi, il peut être intéressant d’associer une information à mémoriser à une image ou à un événement de notre vie. Dannie Pomerleau, orthopédagogue, préconise beaucoup l’association du dessin à une partie d’un mot d’orthographe difficile à retenir. Par exemple, dans le mot fête, un chapeau de fête pourrait être dessiné à la place de l’accent circonflexe afin d’aider l’élève à le mémoriser s’il s’agit d’une difficulté pour lui. Nous pouvons également utiliser une couleur spécifique pour favoriser la mémorisation d’une graphie. Par exemple, la graphie eau pourrait toujours être écrite en bleu lors de l’étude.
Stratégies de catégorisation :
Le nom de cette stratégie l’explique, il s’agit de créer différentes catégories afin de nous aider à apprendre en classant les éléments à mémoriser en groupe selon une similarité. Par exemple, tous les mots contenant les mêmes graphies pourraient être écrits ensemble. Pour les mémoires plus visuelles, les mots peuvent être classés par couleur, par date ou même, par événement s’il s’agit d’étudier des moments précis en histoire.
Les procédés mnémotechniques :
Plusieurs ont probablement déjà entendu parler de cette façon de faire avec laquelle nous créons un acronyme en utilisant la première lettre de chaque mot. Ainsi, en mathématique, l’acronyme PEMDAS est utilisé pour se rappeler des priorités des opérations, soit les parenthèses, exposants, multiplication, division, addition et soustraction. Il y a aussi des phrases qui peuvent nous aider à nous rappeler certaines notions comme les prépositions telles que : Acheter du lait à deux pour cent (à, de , pour , sans).
Bien entendu, il existe plusieurs autres stratégies afin de retenir des informations. Il suffit parfois d’être créatif et de combiner les forces ou les intérêts des enfants pour trouver la méthode la plus convenable. Une fois celle-ci trouvée, la répétition et la révision restent les meilleurs alliés pour envoyer toutes ces informations vers la mémoire à long terme.
Source : Vienneau Raymond, Apprentissage et enseignement, théorie et pratique, 2e édition, Gaëtan Morin éditeur, 2011.